Lénergie est un élément important des procédés de fabrication de la pâte et du papier. Lénergie permet :
Le profil énergétique de lindustrie papetière est caractérisé par trois éléments principaux :
En 2014, la biomasse a représenté 50 % de la consommation dénergie calorifique de lindustrie papetière, représentant un peu plus de 1 Mtep, ce qui fait l'industrie papetière le plus important secteur industriel producteur et consommateur d'énergie "verte".
Les combustibles issus de la biomasse ont comme caractéristique, du fait de leur origine renouvelable, de ne pas contribuer au réchauffement climatique.
La combustion de biomasse (écorces, liqueur noire, plaquettes forestières, fibres impropres à la production de papier) permet dans de nombreuses installations la production de vapeur (utilisée comme source de chaleur) mais aussi fréquemment délectricité. Cette technologie de production combinée de chaleur et délectricité (cogénération) est encouragée par les Pouvoirs Publics dans la mesure où elle permet dobtenir un rendement énergétique global supérieur à celui de la production disjointe de ces deux formes dénergie.
En raison du poids que représente la facture énergétique dans ses coûts de revient, lindustrie papetière cherche continuellement à réduire sa consommation énergétique spécifique cest-à-dire, la quantité dénergie quelle consomme pour produire une tonne de pâte ou de papier). En raison des conditions économiques difficiles de ces dernières années, loptimisation de lutilisation de lénergie est devenue un enjeu majeur pour la compétitivité des usines françaises.
Lefficacité énergétique est améliorée chaque fois que des technologies nouvelles permettent, dans des conditions technico-économiques acceptables, la réalisation dinvestissements dans des machines ou des processus plus performants.
Cette tendance à la réduction de la consommation dénergie se poursuit aujourdhui malgré le renforcement des réglementations environnementales (dans le domaine de leau par exemple) qui tendent au contraire à accroître la consommation dénergie.
Les papeteries ont substitué, au cours de ces dernières années, des combustibles fossiles fortement émetteurs de CO2 (charbon et fioul) par des combustibles à plus faible pouvoir démission (gaz naturel) ou par des énergies renouvelables (biomasse ou biogaz).
En fait, le contenu carbone du gaz correspond à la moitié de celui du charbon et est inférieur de 25 % à celui du fioul. La biomasse et le biogaz, issus en grande partie des coproduits des processus papetiers, constituent une source dénergie renouvelable et neutre en CO2, les émissions engendrées par leur combustion étant compensées par la croissance végétale.
Aujourdhui, la chaleur utilisée par lindustrie papetière française provient, à part à peu près égale, de lutilisation de biomasse et dénergies fossiles, le gaz naturel représentant 85% de ces dernières. Ainsi les fabricants de pâtes, papiers et cartons représentent lindustrie lourde la moins émettrice de gaz à effet de serre.
L'utilisation croissante de biomasse et de gaz au détriment des autres combustibles fossiles et l'amélioration de l'efficacité énergétique ont permis à l'industrie papetière de diminuer de façon importante ses émissions de gaz à effet de serre par tonne de papier produite.
En 20 ans ces émissions ont été divisées par 2, et depuis 10 ans cette baisse seffectue sur un rythme moins élevé. Les principales évolutions en termes de substitutions combustibles et dinvestissements dans des installations performantes ayant déjà été réalisées.